Interview exclusive avec Daniel Assande : "Il y aura de belles choses ...le spectacle sera au rendez-vous"
A quelques heures du début de varietoscope 2019 qui marque le retour de la
plus grande émission des vacances de la RTI et de l’Afrique noire francophone,
lesfansdevarietoscope.com a rencontré celui pour qui la créativité n’a plus de
secrets. Il a remporté Varietoscope deux
fois en tant que danseur et deux fois en tant que chorégraphe notamment avec
Tabou en 2008, avec une brillante prestation
sur le morceau imposé à la finale. Mais 20 ans plus tôt (en 1988), il
remportait vacances culture (Concours de la RTI) en tant que danseur. En somme c’est un homme expérimenté et créatif
que nous recevons. Dans cette interview, il nous parle de son parcours à
Varietoscope, de son actualité et de la reprise tant attendue de l’émission.
Bonjour Daniel, peux-tu te présenter à nos internautes?
Bonjour, je suis Daniel Assande, interprète danseur, chorégraphe. J’ai été chorégraphe de plusieurs groupes à
varietoscope.
Ton parcours à varietoscope est qualifié d’exceptionnel par les
Fans de l’émission, peux-tu nous en donner des détails ?
D’abord, nous sommes arrivés par
réel passion. C’était l’unique opportunité offerte pour un danseur par la RTI à l’époque. Mes débuts
à Varietoscope datent de 1991 en tant que danseur. Ma 1ère victoire
date de 1994 en tant que danseur du Kambonou star de Didievi. J’ai remporté l’édiion
1996 avec aliebe de djekanou en tant que danseur et narrateur. En 2001 avec
Massoa de Zouuzousso de Biakouma, je remporte l’édition en tant que chorégraphe
et c’était inédit, car c’était la 1ère participation du groupe. En
2002, avec El shadai de Yopougon, nous étions qualifiés pour la finale prévue
le 21 Septembre et la crise politico-militaire est arrivée le 19 septembre. Je
pense que le NG10 aurait fait jouer la finale si la crise n’avait pas perduré.
Jusqu’aujourd’hui il y a toujours débat sur le nom du vainqueur de cette finale
qui n’a pas eu lieu. Enfin arrive 2002, ou je remporte varietoscope en tant que
chorégraphe principal du Bayewa de Tabou. Je dois ce parcours à mes encadreurs
et à tous ceux que j’ai eu l’honneur d’encadrer.
Quand on prononce ton prénom, on pense tout de suite au Bayewa de
Tabou en finale 2008 sur le morceau imposé des « reines mères ». Comment le groupe a-t-il travaillé pour
produire un tel résultat ?
Cette finale a été préparée avec
beaucoup de frustration due à notre 3ème place en demi-finale. Nous
étions revanchards et sereins. La difficulté de la chanson nous a challengés.
Cette chanson était un voyage culturel. J’ai expliqué à mon équipe, la ligne
directrice et ils ont adhéré à l’idée.
Parlons maintenant de varietoscope 2019, comment as-tu accueilli l’annonce
du retour de l’émission ?
Avec beaucoup d’enthousiasme. Après
toutes ces années on avait décroché de manière participative, mais dans le cœur,
la flamme est toujours là. La danse ivoirienne avait un peu perdu de son éclat,
car varietoscope est le centre de formation par excellence des danseurs en Côte
d’Ivoire. Avec la RTI et le NG10 à la baguette, je sais que ça va être une réussite.
Mais c’est une année de lancement, quand on relance une émission, les débuts
sont toujours difficiles.
Es-tu membre d’un groupe cette année?
Non, j’ai décidé de laisser la place à la nouvelle génération. Je
pense que chaque chose a son temps. La plupart des groupes ont des chorégraphes
que j’ai formés. Il faut leur donner la chance de s’exprimer. Mais je serai
présent, avec plaisir, au palais de la culture pour assister à toutes les
manches.
Quelles sont tes occupations professionnelles actuelles et
qu’est-ce que tu entrevois de faire pour rentabiliser l’expérience que tu as acquise
à Varietoscope dans la chorégraphie et l’art créatif en générale ?
Aujourd’hui je suis dans une
structure de communication. J’aspire aussi à professionnaliser le milieu
de la danse avec nos confrères et devanciers, pour permettre aux danseurs d’être
valorisés. Nous sommes en train de mener des actions, et le dossier est très
avancé. Il faut que la nouvelle génération ait la tache facilitée et que le métier
de danseur soit mis à sa juste valeur.
Près de 10 ans d’absence de varietoscope, ça fait beaucoup,
penses-tu que cette année, les groupes pourront relever le défi du
spectacle ?
Il y aura de belles choses. La
danse c’est déjà un spectacle. Le 1er défi c’est que Varietoscope
renoue avec son public. Les délais sont courts mais avec l’engouement autour,
et je suis sûr que le public répondra, le spectacle sera au rendez-vous. Car
plus il y a de l’engouement, plus les groupes se subliment.
Cette année, y a-t-il de véritables favoris comme à l’époque du
Bayewa Tabou ou du PVP Dance du Plateau ?
Il ne peut y avoir de favori car
les groupes sont pour la plupart nouveaux et les présélections ne reflètent pas
la phase finale. Tous les groupes ont leur chance, la compétition est ouverte. Mais
on regardera le duel entre Bassam et Abobo qui ont 2 groupes chacun avec des
chorégraphes qui se connaissent et qui ont de l’expérience.
Quels sont tes relations avec les autres chorégraphes ?
Nos relations sont bonnes, je dirais même familiales, les jeunes
me témoignent beaucoup de respect et c’est tout à leur honneur. Ceux du PVP Danse du Plateau, Laurent
et Zamble, je suis heureux de les voir enfin s’affronter (artistiquement
parlant). Mis ensemble ils formaient un duo formidable.
Quel que soit l’issue
de cette année, je pense que les chorégraphes reviendront encore plus forts.
Quels conseils pour aller en finale, peux-tu donner aux groupes
qui sont retenus pour l’édition 2019 ?
Il n’y a pas de formule secrète
pour aller en finale. Seul le travail peut vous propulser en finale. Je peux
juste leur dire que Varietoscope est une compétition et non un concours.
A un concours, il peut avoir
plusieurs admis, mais dans une compétition, il n’en restera qu’un. Une
compétition ne se prépare pas comme un concours. Dans une compétition, il y a des
adversaires qu’il faut éliminer. Il faut bien se préparer. La bataille est plus
mentale et psychologique.
Il faut frapper fort d’entrée pour
afficher ses intentions, mais ne pas abattre toutes ses cartes. Il faut aussi
avoir le respect pour l’adversaire et rester humble, car la compétition se joue
sur le podium. Il faut se dire que l’adversaire est fort et ne pas le
minimiser. Car ton orgueil peut être une longueur d’avance pour ton adversaire.
Les Fans de Varietoscope,
c’est une communauté de milliers de Fans qui apprécient ton travail, un mot à
leur endroit.
Merci, c’est un privilège d’avoir
donné du plaisir aux gens. La motivation venait toujours des fans, car ils dépensaient
de l’énergie et de l’argent pour nous soutenir. Cela dénote d’un véritable
amour qui a un seul facteur : la danse. Je voudrais leur dire merci à
travers votre site. C’est grâce à vos critiques qu’on arrive à s’améliorer.
Tout cela pour le bonheur de la danse. Rendez-vous vendredi au palais de la
culture (pour la 1ère manche de Varietoscope).
Parcours à Varietoscope de Daniel
Assandé
1991 : 1ère
participation en tant que danseur
1994 :
Vainqueur en tant que danseur du Kambonou star de didievi.
1996 : Vainqueur
avec aliebe de djekanou en tant que danseur et narrateur
1997 : 2ème en finale en tant que chorégraphe principal de
Adjragossi de Boguhe
1998 : 3ème
en finale avec Tene Système de Oume.
2000 : demi-finale
en tant que chorégraphe de Nesseble de
Bangolo
2001 : Vainqueur avec Massoa
de Zouzousso de Biankouman en tant que chorégraphe.
2000 : Qualifié
pour la finale avec el Shaddai de Yopougon (finale annulée) 2007 : Manche avec Colin’s Groupe
de Treichville
2008 : Vainqueur
en tant que chorégraphe principal avec le
BAYEWA de Tabou.
Intterview réalisée par @Markez
pour lesfansdevarietoscope.com
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